Nouvelle à plusieurs mains

Hi everybody !

En cette rude période de pré-examen, j'aimerai apporter ma pierre à l'édifice pour tenter de détendre un maximum de personnes !

J'ai alors eu l'idée lumineuse de créer un système de nouvelle à plusieurs mains !

Les règles sont simples

1) Vous suivez l'idée de la personne précédente au minimum ( exemple si le personnage entre dans un café, ne le faite pas sortir directement -'_-)

2) Vous innovez aussi à partir de cette idée.

3) une même personne ne peut pas écrire deux fois de suite.

Très simple non ? ( je suis sûr que vous connaissiez déjà ^^)

Vu que je propose l'idée, je vais me jeter à l'eau et taper le premier bout de la nouvelle en espérant qu'un romaniste me suive, puis un autre et encore un autre,...

La naissance d'un nouveau héros

Très loin du monde réel et rude de l'université, dans un monde enchanté où règne la vie et la bonne humeur, un héros nait, un héros qui va à tout jamais changer la vie des étudiants.

Sur le mont Sainte-Ebène, une forme humaine jaillit du confluent des fleuves solidarité et gentillesse. La forme se leva, chercha du regard de quoi se vêtir puis, enfilant ce qu'elle avait trouvé, un costume brodé d'un R rouge, elle se dirigea vers sa destinée. Elle se dirigea vers le monde réel... le monde impitoyable de l'ULg !

Quel est son nom ? Il devait bien avoir un nom ! Selon Laurent Demoulin, les hommes donnent des noms à toutes les choses même les plus inutiles. Ainsi, ils ont différencié la comparaison et la métaphore alors qu'au fond, il s'agit toujours de comparer deux choses...

Son nom... celui d'un héros des temps modernes. Les étudiants connaissaient déjà Spiderman, Batman, Superman mais voici venir... Roman ! ( prononcez-le à l'english ^^).

Il monta les terribles marches de l'université et se dirigea vers son destin : sauver les étudiants du gang de l'échec, une organisation secrète qui les fait tomber dans la dépression les uns après les autres. Rien ne l'arrêtera !

Il arriva à la salle Gothot et attendit l'instructeur en chef des romanistes : Achille Dumortier

(A vous de suivre Wink

)

(et je suis ! Razz

)

Citation :: Roman n'eut pas longtemps à attendre, car survint, dans un fracas de timbales et de trompettes, le grand Achille Dumortier en personne, allongé d'une manière fort suggestive sur un palanquin. N'est pas président du département de langues et littératures françaises et romanes qui veut ! L'homme à la pipe, resplendissant, grandiose, semblait tout investi de la lourde mission qui lui était confiée : lutter à mort tel Roland contre l'invasion des phrases agrammaticales, des locutions mal employées et des fautes d'orthographe. C'est pourquoi il donnait cours de grammaire, inspiré par l'archange Marc Wilmet et le dieu Vaugelas.

Le Héros grammatical descendit du palanquin, son assistant ayant auparavant ployé l'échine pour lui servir de marchepied. Un silence terrible tomba sur l'assistance face aux yeux bleu-gris du Maître, terrifiants de profondeur glacée. Roman lui-même ne put réprimer un léger frisson à la vue de cette mine hautaine, de cet air caustique et de ces terribles yeux qui suffisaient à faire d'Achille Dumortier une légende vivante. Cependant, Roman, aidé de son détecteur d'Echequiste intégré, comprit que cet homme était un adjuvant bien plus qu'un opposant : Achille Dumortier n'était pas du genre à couler les élèves en fin d'année. Il se contentait de le faire en fin de master.

A vous !

Je me lance aussi Razz

Code:: Roman toisait Achille, Achille toisait Roman, tels David et Goliath lors de leur rencontre plus que mouvementée. Le Grand voyait dans cet être fraichement éclos une terre modelable, mais, comme toutes les nouvelles pousses, rebelle et porteuse de Réformes (orthographiques si le justicier se révélait être porté sur la chose). Pourrait-il faire de lui le grammairien émérite qui hantait ses jours et ses nuits ? Non, Roman ne ressemblait pas à son assistant, son esclave ployé et ployant sous la réputation du Roland des Temps Modernes... pas si modernes que cela. Peut-être en ferait-il son Olivier, son fidèle compagnon !? Ou alors, dans ses pires cauchemars, il deviendrait un Ganelon sans foi ni loi qui foulerait et piétinerait tout ce que Lui, AD de son surnom, avait mis des années, des siècles que dis-je !, à construire, et qu'il défendait avec ardeur depuis tout ce temps contre les assauts répétés de jeunes romanistes écervelés.

Achille, de son port si altier et royal, se dirigea vers l'immense scène qui lui servait de théâtre quotidien alors qu'il donnait cours chaque jour à des brassées de jeunes révolutionnaires. Avant de commencer à parler, il prit le temps de regarder chacun d'eux dans le blanc de l’œil. Il se devait, selon son moi et son égo, de leur inculquer les règles propres et sales de la Langue Française, cette Idole et cette Muse qui le guidait où qu'il aille dans ses investigations romanesques ! Il était le Maître (jedi), celui qui possédait la Force de les rendre aveugle et de leur ouvrir les yeux sur les horribles, terrifiantes et impardonnables erreurs de ce qu'il se plaisait à surnommer "la nouvelle génération". Cette pauvre génération n'avait, contre cette Force légendaire qu'il possédait, qu'un petit appareil insignifiant. Du moins était-ce ce que AD pensait, du haut de son piédestal antique... En effet, cet appareil, que possédait également Roman - ce justicier au grand coeur ne l'utilisait cependant qu'en cas d'extrême urgence - n'était autre que la bête noire des conservateurs, la terreur des romanistes, la douleur des grammairiens... j'ai nommé : le GSM, autrement surnommé "portable" par les françois français.

(Merci d'avoir écrit une partie, les filles, je prends le tour suivant vu que personne d'autre ne le fait ^^)

Sur sa haute scène, Achille Dumortier pris la parole. Sa voix dominait toute l'assemblée, ses yeux la plongeaient dans l'effroi glacial. Personne n'osait interrompre le maître...

L'instructeur en chef se mit à énoncer les principes de réussite de son cours. Roman les nota sur son cahier magique.

1) Ce que l'on vous a appris dans les camps secondaires est dépassé et totalement faux. Oubliez le ( même s'il était évident qu'Achille Dumortier n'en avait plus visité un depuis au minimum 40 ans)

2) Préparez mes exercices et lisez mon syllabus de propagande ( pour vous convaincre que vous n'aviez rien appris avant et que cela commence maintenant ^^)

3) Prenez la parole, on ne va pas vous manger ( on n'est pas un pronom impersonnel bon sang ! Le seul pronom impersonnel c'est il ! Ne faites pas cette erreur le jour de l'examen !)

4) Ne vous comportez pas comme un collégien attardé au cours de grammaire où vous ressentirez la colère d'Achille Dumortier !

5) Qu'en penses-tu Julien ?

Julien... c'est la 1re fois que Roman entendait ce nom... AD désignait en fait le petit homme assis devant lui, son syllabus sur les genoux, buvant ses paroles comme un romaniste boit du vodka red bull. C'est lui, le plus fidèle d'Achille Dumortier, son Patrocle, celui qu'il avait le mieux façonné, sa meilleure oeuvre.

Le dénommé Julien regarda les yeux d'Achille Dumortier puis détourna immédiatement le regard et pris la parole :

( A vous ^^)

Citation :: "Mmh... Il me semble, Monsieur, que vous avez omis certaine virgule dans votre apostrophe, et que cela nuit à la communication...", fit le dénommé Julien d'un ton surprenant de monotonie, de flegme et de placidité, ton qui n'était absolument pas en accord avec son corps : l'intéressé se tortillait sur sa chaise tant il était intimidé. Roman resta stupéfait.Que... Quoi ? Ce type était-il donc assez doué pour percevoir l'absence d'un signe de ponctuation dans un autre signe de ponctuation, pire encore, pour en souffrir ?

Il prit une fraction de seconde pour consulter son détecteur d'Echequiste, et en conclut que ce petit jeune homme au premier rang avait une certaine sympathie pour ce groupe, sans toutefois y adhérer pleinement. La base de données le concernant était fort maigre : Julien. Nom de code : JVB. 28 ans. Assistant didacticien. Spécialité : ponctuation. Ex-professeur dans le secondaire. Points d'attaque : 250 (par traîtrise, armé d'un stylo rouge et d'un correcteur à lecture optique). Points de défense : 100. Roman se promit de le surveiller du coin de l'oeil durant l'année à venir.

"Tu n'as pas tort, Julien", fit Achille Dumortier en pressant affectueusement (l'autre ne fit que grimacer de douleur sous cette poigne qui mettait sa clavicule en miettes) l'épaule de son assistant qui ajouta de sa petite voix douce qu' "il fait plutôt froid, dans cet auditorium"...

La réaction d'Achille Dumortier fut immédiate... "Très bel exemple du seul et unique pronom impersonnel Julien!!" et, tournant la page de son syllabys, il continua avec "exercice suivant". Roman n'en revenait pas de l'incroyable autorité de AD, de l'emprise qu'il avait sur toute s'assemblée qui l'écoutait avec une concentration extrême (à part bien sûr le collégien attardé qu'on ne nommera pas ici). Et surtout, il se rendit compte que Julien était en fait totalement à la botte de son maitre qui n'avait que faire de son refroidissement car lui revenait de vacances, fait irréfutable d'après la couleur orange de sa peau!

Et pendant qu'il refléchissait à l'endroit où un dieu tel qu'Achille Dumortier pouvait passer ses vacances, il fut intorrompu par le maitre en personne qui lui posa l'effroyable question... "Que marque ici le mais?"
Horreur!! Roman n'avait pas du tout suivi, il ne savait pas quoi répondre, restriction? opposition? ou pire encore, changement d'orientation argumentative?

Citation :: Soit, il avait été surpris. Soit, il ne savait pas. Mais qu'importait ! Roman se devait de répondre au colosse qui lui faisait face, au risque de devenir la risée de l'auditoire pendu à ses lèvres !

Monsieur, fit-il avec assurance après un instant de réflexion, cette question n'a pour moins aucun sens, si l'on considère que la lune est apparue à vingt heures trente-neuf hier soir et que le tournesol s'est levé de bonne heure aux aurores.

Roman admira la mine surprise et contrite du professeur et accueillit le rire des élèves qui l'entouraient. Pourtant, il ne pouvait se féliciter de s'être fait comprendre, car il lisait dans les regards de ses camarades et de AD une incompréhensible incompréhension. Le jeune romaniste écervelé s'éclaircit alors la gorge et reprit avec plus d'assurance encore :

Monsieur, n'y voyez point là une marque d'incohérence de ma part, au regard de l'erreur flagrante se trouvant dans cet exercice. En effet, ne manquerait-il pas, par hasard et en toute bonne foi, sans vouloir vous contredire ni remettre en doute vos compétences ô tant infinies, si je puis me permettre, une virgule à votre phrase pour que celle-ci soit correcte et que l'on puisse définir avec certitude et sans se tromper la fonction exacte et inaltérable du mais ?

Le professeur relit sa phrase et demanda à son assistant son avis. Roman eut un sourire en coin en admirant le sous-fifre patauger à la place du maître.

(Alicia tu m'as inspiré j'y vais^^)

Julien continuait à réfléchir ressentant de plus en plus la pression de son maître qui le regardait avec insistance. Achille Dumortier ne cachait pas son ignorance quant à la nécéssité de cette virgule ce qui le mit dans une sorte d'état second. Lui le grand AD, avec des compétences hors normes ne pouvait pas savoir s'il fallait ou non une virgule. Il espérait que Julien puisse répondre à sa place mais vu la manière dont il pataugeait depuis cinq minutes, il semblerait que Roman aie gagné et qu'Achille Dumortier doive mener des investigations pour la prochaine instruction.

Jamais la phrase de Sainte Françoise de Tilkin n'avait tant résonné dans sa tête.

"Un Romaniste doit se battre pour une virgule" (S.F.de T.)

Elle avait raison, Roman devait le reconnaitre, c'était cette virgule qui lui avait sauvé la mise et l'avait surtout sauvé de l'humiliation générale.

L'heure sonna. Il sortit de la salle Gothot, alla manger un sandwich délicieux et se dirigea vers la salle Wilmotte, de l'autre côté du bâtiment, où devait arriver le Dalaï Lama des romanistes, le prophète du romantisme : Sa sainteté Benoit Denis Ier.

Arrivé et installé salle Wilmotte, Roman attendit avec impatience ce fameux maître à penser .

C'est triste, plus personne ne répond Sad

Je ferai un petit truc dès que j'aurai un peu de temps Wink

J'attendais que quelqu'un d'autre poste mais apparemment on est tous très occupés xD

Ne t'en fais pas Marloye, on n'abandonne pas ton jeu Razz

Oooh ne pleure pas ! Je poursuis ! Razz

(mais de toute évidence, Benoît Denis inspire bien moins que Dudu et Juju ! Razz

)

Citation :: Un frisson glacé parcourut l'auditoire lorsque s'avança le maître tant vénéré. Sa Sainteté Benoit Denis 1er avait beau ne pas être plus haut que Napoléon Bonaparte ou que Louis XIV, il se dégageait de sa personne un tel charisme et une telle aura de savoir combinés à sa relative jeunesse qu'il était impossible de ne pas demeurer subjugué par son apparition. Les yeux bleu Antartique du Prophète se posèrent sur les nouvelles recrues, semblant tous les surplomber des cimes d'une estrade sur laquelle le professeur était monté. La voix de ce singulier professeur déchira le silence et brisa les coeurs des aspirants écrivains ("être écrivain, c'est un talent inné, ça ne s'apprend pas !" avec en message subliminal "donc ceux qui sont ici pour devenir écrivains, vous pouvez prendre vos cliques et vos claques et retourner au bac à sable !"), tandis que Roman prenait frénétiquement note. Eh oui, Benoît Denis, c'était avant tout le Thalys du cours magistral. Fallait suivre !

Roman mettait tout son coeur dans ses notes lorsqu'un événement imprévu et imprévisible, d'une nature proprement fantastique, survint.

Edit : Ah, désolée Laenai Embarassed

je t'ai grillée ! (mmmh, qui veut du barbecue ? XD)

Merci les filles, vous m'avez ranimé Nouvelle à plusieurs mains Icon_syd

La bloque. C'était la bloque, elle arrivait. La bloque. Il en avait déjà entendu parlé.

Devenu masochiste résolu, et il le devait à ces auteurs tristes, et conseillés par une professeur somme toute assez bien conservée pour son âge, enseignant certaines matières, en première, et d'autres, plus différentes, en deuxième ; ou d'autres encore, différentes elles aussi, dans certaines années.

Une année, c'est long, et large à la fois. Ou les deux. En réalité, tout dépend de la sensibilité rétinienne de l'observateur, du sujet, de son sujet de mémoire, des mémoires d'auteurs trop lus, trop lus d'abord d'eux-même, et du temps qui passe, et qui n'arrange rien à l'affaire - mais aussi d'autres choses que j'oublie. C'est ténu ; et en vérité je vous le dit, la vérité, elle-aussi, est ténue. Cela dépend, et j'ose dire que tout dépend de l'entendement accordé au sujet par certain travail forcé, glané au gré d'enfances injustes.

Je donnerai comme exemple l'écoute d'un cours de Marie-Guy Boutier. Par d'ailleurs, cela me rappelle un épisode heureux de ma vie, pénétré de cette même manière que l'on aurait de traverser l'océan pacifique sur un bateau, assurée d'atteindre un endroit, d'être quelque part, et déterminé à s'agiter disgracieusement dans quelque piscine privée, avec vue sur la mer, et l'eau.

C'est de cette façon qu'au détour de témoignages inflexibles, il décida d'abandonner l'humeur triste de ces auteurs qu'il avait lus, pour écouter pleinement une fontaine, par exemple, ou d'autres de ces choses qui produisent un bruit sinon continu, du moins régulier.

Un sèche-cheveux, par exemple.